Coquille

Une coquille est le squelette externe d'un mollusque. La majorité des mollusques à coquilles se trouve dans la classe des gastéropodes comme les escargots parmi les univalves, et dans celles des bivalves comme les patelles.



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Mollusque - Anatomie animale

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  • Un mollusque est par conséquent un animal à corps mou avec ou sans coquille.... LES GASTEROPODES : possèdent une coquille ou pas; si la coquille est présente, ... LES SCAPHOPODES : coquille en forme de tube cylindrique et un peu cintrée, ... (source : users.swing)
Coquille de nautile (Nautilus macromphalus)

Une coquille est le squelette externe d'un mollusque. La majorité des mollusques à coquilles se trouve dans la classe des gastéropodes comme les escargots parmi les univalves, et dans celles des bivalves comme les patelles. Il existe, en outre, trois autres classes de mollusques qui créent toujours une coquille, qui sont les Scaphopoda comme les Dentales, les Polyplacophora comme le chiton et les Monoplacophora.

Elle ne manque complètement chez l'adulte que dans un assez petit nombre de cas : certaines limaces, la majorité des opisthobranches, les céphalopodes comme les pieuvres, excepté les Nautilus mais aussi deux groupes de mollusques atypiques, les solénogastres et les caudofovéates jadis regroupés pour cette raison dans la classe des aplacophores. Chez les céphalopodes, des coquilles internes se sont développées, elles sont dans le langage familier nommé «os», comme pour les seiches ou «plume», comme chez les calmars.

Coquillages

Une subdivision de la malacologie, l'étude des mollusques, la conchyliologie, est consacrée à l'étude des mollusques à coquille, nommé les «conchifères».

Appellation

Le terme de coquille est issue du latin classique conchylium via le neutre pluriel du latin vulgaire *conchilia[1]. Ce terme est issu du grec ancien κογχύλιον et désignait des enveloppes calcaires dures, que ce soit des coquilles d'œufs ou de mollusques. En Français, ce terme s'utilisait même à la fin du XIXe siècle pour la carapace des écrevisses. Actuellement, si ce terme possède des sens plus restreint, les homonymes sont toujours nombreux. Le nom vernaculaire de certaines espèces utilisent directement ce terme comme Coquille Saint-Jacques ou coquille papillon, certaines utilisent des termes directement dérivés comme les coques.

Isolée de l'animal qui l'a sécrétée, la coquille est couramment appelée coquillage.

Constitution

Les mollusques pourvues de coquille sortent de leur œufs avec leur coquille. Elle croit en même temps que l'animal par ajout de matière à la coquille existante. Leurs formes sont particulièrement diverses, on distingues habituellement trois types de coquilles composée d'une, deux ou plusieurs parties nommées valves, respectivement les univalves et bivalves multivalves. La matière qui forme la coquille est secrété par les couches dermiques au voisinage du bord de la coquille, appelée manteau. Chez certaines espèces univalves, le derme peut, dans certaines circonstances recouvrir totalement la coquille. Chez les mollusques sans coquille externe, on retrouve des organes internes dont l'origine est commune.

La structure

La coquille des mollusques est constituées de 89 à 99 % de carbonate de calcium. On retrouve aussi essentiellement du phosphate tricalcique, des silices, du sulfate de calcium, du carbonate de magnésium. la coquille est constituée de trois couches différentes. Les deux premières couches assurent la croissance en longueur et en surface de la coquille, la troisième couche interne se dépose à partir de toute la surface du manteau et assure par conséquent la croissance en épaisseur.

La croissance

La coquilles de certaines espèces ne croit pas uniformément tout au long de l'année. Des périodes de croissances s'alterne avec des périodes de stagnation. Ces périodes de stagnations sont essentiellement liées au climat. En effet la disponibilité en nourriture et spécifiquement en calcium ou la température influe directement sur la rapidité de synthèse des coquilles. Ainsi en comptant les stries de croissances pour ces espèces, on peu en déduire l'age et la santé de l'animal.

Les univalves

Icône de détail Articles détaillés : Coquille de gastéropode et Univalva.
Coupe de coquille de nautile

Même si elle se ressemble, les coquilles univalves peuvent être particulièrement différentes. Trois ordres différents de mollusque peuvent produire ce genre de coquille, comme certains céphalopodes et les gastéropodes par exemple. Elles sont , comme leur nom l'indique, composées d'une seule structure. Leur forme peut énormément fluctuer, être plus ou moins large ou porter des excroissances diverses, on peut cependant distinguer trois cas différents.

Chez certains céphalopodes comme les seiches, la coquille est réduite à une lame interne. Les patelles et les fissurelles sont en forme de cône, sans spirales. Enfin pour un très grand nombre d'espèce, et surtout chez les gastéropodes, les coquilles sont enroulées en spirale nommée spires, le plus fréquemment de droite à gauche. L'enroulement peut être décrit par une spirale logarithmique chez les céphalopodes à coquilles, une spirale hélicoïdale chez de particulièrement nombreux gastéropodes ou un simple bouclier comme chez les patelles, autour de son axe long nommé columelle, et qui forme la colonne centrale. Le haut de cette colonne se nomme le sommet. Ces animaux peuvent en cas de danger se réfugier dans cette coquille protectrice qui contient généralement d'une façon permanentes les viscères de l'animal. Quelques espèces, parmi les gastéropodes peuvent se réfugier totalement dans leurs coquilles et produire une cloison pour fermé hermétiquement leur coquille comme les Littorina, des bigorneaux. Cette cloison est nommée opercule.

Chez certaines espèces comme les nautiles, mais jamais chez les gastéropodes, la coquille est cloisonnée. Dans ce cas l'animal ne peut occuper qu'une partie de sa coquille.

Les multivalves

Il existe particulièrement peu d'espèces multivaves, par exemple les chitons qui possèdes des pièces de coquille articulé sur leur dos. Bon nombre d'espèces jadis reconnues comme multivalves se sont avérés être des crustacés comme les anatifes et les balanes.

Coquille et sciences

La présence ou l'absence d'une coquille et son architecture ont une importance réelle dans la classification des mollusques ainsi qu'en témoigne la fréquence des appellations faisant appel à ce critère dans la taxinomie du groupe. En outre, la connaissance des coquilles fossiles a un réel intérêt pour la datation de certains sites archéologiques. Les coquilles de mollusques sont particulièrement durables contrairement au corps mous de ces animaux. Ils fossilisent aisément. De grandes quantités de coquille, quelquefois sous forme de sédiments, se trouvent comprimé dans les dépôts calcaires.

La forme des coquilles a, depuis longtemps intriguée les scientifiques, parmi lesquels le chanoine MM Moseley, Naumann de Freyberg [2] qui ont reconnu que les coquilles des Ammonites s'enroulaient selon une spirale logarithmique plus ou moins régulière. Jean-Henri Fabre a aussi été fasciné et s'est interrogé sur la perfection architecturale de la coquille des escargots. Dès le début du XXe siècle, le grand biologiste et mathématicien écossais D'Arcy Wentworth Thompson fut le premier à proposer une formulation mathématique de la forme et de la croissance des coquilles hélico-spirales[3].

Le nombre de valves à servit longtemps comme critères de classification animale, on distinguait par conséquent surtout les mollusque à la coquille constituée en un seul bloc ou Univalva, et les mollusques dont la coquille est constituée de deux parties, les Bivalva. Seul la classe des bivalves est toujours utilisée en taxonomie. Au sein des gastéropode, la forme de la coquille et ses couleurs sont toujours utilisées pour définir les taxons.

Utilisation dans la culture humaine

Tout au long de l'histoire de l'humanité, des coquillages de nombreux types et de différentes espèces ont été utilisée comme parures. Les coquillages sont fréquemment utilisés ensemble et percés afin qu'ils puissent être enfilé comme une perle, ou coupés en morceaux de différentes formes. Les coquilles ont été créés ou intégrés dans des pendentifs, des perles, des boutons, des broches, des bagues et des peignes, entre autre... Les coquillages peuvent non seulement être percé et enfilé mais également être travailler, de manière à leur donner une autre forme que leur forme d'origine. C'est le cas spécifiquement en Océanie, où de nombreuses parures et monnaies sont taillées dans la masse du bénitier géant, aussi dense que le marbre.

Le plus ancien coquillage découvert, percée par l'homme à cette fin, est un coquillage de gastéropode marin de l'espèce Nassarius kraussianus , à Blombos en Afrique du Sud. Certains scientifiques estiment, que la présence de parure, marque le fait que les hominidés qui nous ont précédés étaient conscients de leur apparence et par conséquent d'eux même, il y a plus de 35 000 ans[4]. Certaines populations du néolithique ont délibérément utilisé des fossiles de coquillage, comme deux Arca senilis , posant des sérieux problèmes de datation. Des parures de coquillages ont été découvert aussi dans des sites, moins anciens, mais au centre des continent, comme en Moravie, en Alsace, en Hongrie, en Asie Centrale montre que ces objet servait lors d'échange, et que donc, ils étaient reconnus comme précieux[5]. L'utilisation des objets organiques a précédé de plusieurs milliers d'années la naissance de parure faites fabriquer à partir de minéraux. La culture Moche au Pérou a adoré les animaux et la mer et fréquemment représenté les coquilles dans leur art[6]. Certaines peuples amérindiens, ont utilisé des coquilles pour la fabrication d'objets religieux tel que les Wampum et les hair pipe [7]. Si les populations actuelles, dite primitives, comme en Papouasie se servent toujours de ces colliers à la fois comme monnaie d'échange et comme parures, les populations des civilisations plus industrielles l'éliminent quasiment, à partir de l'introduction du verre, ce qui correspond en occident au Ier millénaire av. J. -C. . Des exceptions subsistent comme les maisons décorées aux coquillages de la culture swahilie, surtout à Lamou. En Occident, les coquilles restent cependant utile comme matière première, comme le pourpre du Murex durant des siècles.

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de coquille du CNRTL.
  2. (Dessalines d'Orbigny, 1840, p.  387)
  3. Roux, J. B. (2005). La coquille des mollusques. [1]
  4. Découverte de particulièrement anciens bijoux sur cnrs. fr
  5. Les perles de coquillages sur paruresethniques. com
  6. Berrin, Katherine & Larco Museum. The Spirit of Ancient Peru :Treasures from the Museo Arqueológico Rafæl Larco Herrera. New York : Thames and Hudson, 1997.
  7. Ewers, John C. "Hair Pipes in Plains Indian Adornment", Bureau of American Ethnology Bulletin 164, pp. 29-85. United States Government Printing Office, Washington : 1957

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